Que faire ?

Décrire, commenter, critiquer, s'extasier ou se détourner?
Ca reste à voir. Il reste beaucoup à voir. Oui.
D'ailleurs tout reste à voir; on a trop l'habitude, ça paraît tellement naturel.
Voire!

Mais, penser ce que l'on voit, pour Penser-Voir du même pas...puis se retourner
vers soi, dans la chambre obscure et fabriquer quelque chose qui tient au corps,
qui tient à la vie...et donner à voir...inventer ce qui ne peut s'imiter sans fausseté;
se réduire sous peine d'ennui, ou sombrer à la surface plate d'une image.

Peindre, par exemple, des histoires de lumière, les ronds dans l'eau, les cerfs-volants, des murs végétaux, des heurts, des troubles, et tant d'autres.

Comme au jeu, risquer pour voir ce qui, pour de vrai, dans son extrême concentration
par la peinture, a sillonné la charge de vie de chaque chose comme une pensée
choisie, une feuille envolée, à suivre les yeux ouverts, jusqu'au cerveau.



Xavier Combes


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